AG ADEBA du 25 novembre 2025

L’assemblée générale annuelle de l’ADEBA a rassemblé une soixantaine de participants qui ont pu apprendre, en guise d’introduction, la décision du Conseil d’Etat, tombée le jour même, confirmant la suspension des arrêtés assainissement pris par la préfecture le 28 février dernier et aussitôt contestés par l’ADEBA et les autres associations environnementales.

Après examen et approbation des différents points à l’ordre du jour, les participants se sont retrouvés autour d’un apéritif ostréicole.

Le journal Sud-Ouest s’est fait l’écho des vives préoccupations exprimées au cours de la réunion sur la dégradation continue des eaux du Bassin :

https://drive.google.com/file/d/1XZnoD3Ucg251beUtpBjlhDKaILuL8AkY/view?usp=sharing

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Assemblée Générale annuelle de l’ADEBA

Les invitations sont lancées pour notre prochaine assemblée générale

mardi 25 novembre à 18h30

à la Maison des Associations, route des Bénévoles, Gujan-Mestras

Venez nombreux pour soutenir nos actions !

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Emergent’Sea

ou de l’urgence d’agir face à la pollution de la mer !

Le rapport Emergent’Sea, publié par IFREMER le 15 octobre dernier (https://archimer.ifremer.fr/doc/00956/106772/) a suscité de nombreuses réactions, en particulier celles rapportées par FR3 Nouvelle Aquitaine (https://search.app/bKgur) avec une interview du président de l’ADEBA.

L’étude Emergent’Sea avait pour but de proposer une liste de substances priorisées, car retrouvées de manière significative et/ou avec effets délétères sur plusieurs sites, qui pourraient être considérées comme pertinentes pour un suivi des eaux littorales. Il ne s’agissait donc pas d’établir un état des lieux exhaustif des pollutions des eaux marines, mais les résultats ont bien confirmé la présence généralisée dans les eaux littorales de l’hexagone d’une foule de molécules plus dangereuses les unes que les autres (herbicides, antifoulings, …).

Cette mise en lumière du mauvais état de nos eaux est une nouvelle occasion de rappeler à tous, citoyens et décideurs, la nécessité vitale de remettre en cause nos modes de consommation et d’agir à la source pour sauver notre environnement.

Et cette nécessité est d’autant plus forte qu’Emergent’Sea n’a donné qu’un éclairage très partiel de la vaste nébuleuse des polluants, que ce soit à cause de leur diversité (ainsi n’ont pas été examinées des familles comme celles de PFAS ou des nanoplastiques) ou de leur inégale répartition dans le temps et dans l’espace (ainsi la mesure du taux de cuivre dans le Bassin relevée par Emergent’Sea n’est pas du tout représentative des concentrations beaucoup plus élevées constatées en été).

Cet éternel décalage entre une sinistre réalité et l’image plus ou moins édulcorée que la société veut bien s’en donner pose clairement la question de notre rapport à la réalité ou du déni de nos nuisances.

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Avis défavorable sur le PLU de La Teste

L’ADEBA a particulièrement examiné, dans le dossier du PLU de La Teste de Buch soumis à enquête publique du 21 août au 27 septembre 2025, les dispositions prévues susceptibles d’impacter, directement ou indirectement, la qualité des eaux du Bassin, et donné un avis défavorable (observation déposée sous le n°855) en formulant un ensemble de remarques qui sont détaillés dans la note jointe, et dont les principales portent sur :

  • L’incompatibilité entre le caractère affleurant le la nappe phréatique, largement reconnu dans les documents, et la présentation de l’infiltration réaffirmée comme solution unique pour traiter les eaux de pluie à la parcelle.

Cette incompatibilité, déniée dans les prescriptions d’aménagement, conduit à provoquer ou aggraver la saturation du réseau pluvial lors des épisodes pluvieux, ce qui génère des inondations et fait déborder le réseau d’eaux usées, provoquant pollutions et contamination des coquillages.

Une correcte prise en compte du caractère affleurant de la nappe doit conduire soit à ne pas autoriser les constructions dans les zones concernées, soit à mettre en place d’autres dispositions techniques que l’infiltration à la parcelle.

  • La préservation et la restauration du réseau de crastes et fossés, présentées dans les documents comme nécessaires et importantes, et ce à juste titre compte tenu de leur rôle fondamental pour une bonne gestion quantitative et qualitative des eaux, mais trop souvent sacrifiées dans la réalité aux intérêts des aménageurs.

Les dérogations jusque-là largement accordées doivent être beaucoup plus encadrées et restreintes, et la remise en état, présentée comme seulement possible, mais pourtant nécessaire pour restaurer une bonne évacuation des eaux et réduire les inondations constatées, doit faire l’objet d’un vrai programme de mise en œuvre.

  • Le traitement trop laxiste du risque de submersion marine, sous-estimé dans son intensité (estimé selon les prévisions faites en 2010, aujourd’hui largement dépassées) et dans ses conséquences.

  • La non prise en compte de l’incidence de l’urbanisation sur la qualité des eaux.

Alors que les documents présentés reconnaissent les dégradations constatées dans la qualité des eaux et l’origine anthropique de ces dégradations, rien n’est proposé en matière d’aménagement du territoire et d’encadrement des activités humaines pour mieux contrôler et réduire les pollutions émises.

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L’ensemble des remarques détaillées, portant sur chacun des documents du dossier présenté à l’enquête publique est accessible ici : https://drive.google.com/file/d/1aoBzQWcEHPNtkpLy4VB9bmd0PXXQiVLX/view?usp=sharing

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Consultations publiques

L’été 2025 a connu plusieurs consultations publiques nous intéressant tout particulièrement :

La Stratégie de la Façade Maritime, « Restaurer la Nature », et la définition du Bon Etat Ecologique des eaux marines.

L’ADEBA a participé à ces consultations, et a invité ses membres et sympathisants à faire de même.

Les principales remarques formulées par l’ADEBA ont porté sur les points suivants :

  • Il faut cesser de vouloir « concilier le développement économique et la préservation de l’environnement », car toute économie ne peut être durable que si elle se place dans un environnement durablement préservé, à défaut elle court tôt ou tard à sa perte. La préservation de l’environnement, et trop souvent sa nécessaire restauration, doivent être la priorité bien comprise de tous.
  • L’état des eaux du Bassin est bien plus mauvais que l’image faussement rassurante donnée pas quelques indicateurs généraux inadaptés à notre contexte. La dégradation est réelle et sérieuse, ses causes sont connues, à commencer par une urbanisation excessive et un surtourisme effréné, et il est urgent d’agir vraiment sur les sources de pollution.
  • La restauration de la nature nécessite en outre une profonde et sérieuse remise en cause du modèle agricole, à commencer par une réelle (re)valorisation, à tous les niveaux, d’une agriculture respectueuse du sol, de l’eau et de la vie.
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Circonstances exceptionnelles et débordements d’eaux usées

Dans les arrêtés qu’il a signés le 28 février dernier, relatifs à l’assainissement du SIBA, le préfet a précisé que la conformité du système d’assainissement (et donc, entre autres, l’absence de débordements) s’apprécierait hors « circonstances exceptionnelles » en reprenant pour ces dernières la définition donnée par la loi (art 2.23 du décret interministériel du 21 juillet 2015).

Cette définition étant très imprécise, et le SIBA ayant déjà proposé, lors de son « Porter à connaissance » de l’été 2024, un critère particulièrement laxiste, le risque de voir le SIBA déclaré non responsable en cas de nouveaux débordement était trop grand et c’est une des raisons des recours en annulation et/ou en suspension déposés par les associations environnementales, dont l’ADEBA, contre ces arrêtés.

Lors de son dernier conseil syndical, le SIBA a décidé de demander à l’Etat de préciser cette définition.

L’ADEBA est farouchement attachée au principe du « zéro rejet dans le Bassin » mais a néanmoins bien conscience que le risque zéro n’existe pas ; aussi pensons-nous souhaitable de tout faire pour que la définition qui sera arrêtée par le préfet soit la plus protectrice possible.

Ayant remarqué

  • d’une part que l’arrêté interministériel précité stipule explicitement que « Le préfet complète les exigences fixées (dont les critères de conformité) notamment au regard des objectifs environnementaux et usages sensibles des masses d’eau réceptrices et des masses d’eau situées à l’aval »,
  • d’autre part que dans son schéma directeur pluvial le SIBA déclare protéger le territoire contre des inondations de fréquence trentennale,

l’ADEBA vient d’adresser au préfet le courrier suivant :

Monsieur le Préfet,

Le conseil syndical du SIBA a décidé, par une délibération du 23 juin dernier, de demander à l’Etat de définir et délimiter les notions de « circonstances exceptionnelles » et notamment de « catastrophes naturelles et inondations ».

Une telle clarification semble en effet nécessaire pour toutes les parties, tant pour les responsables chargés de définir et de mettre en œuvre la politique d’aménagement du territoire que pour les usagers et les populations qui doivent connaître les risques auxquels ils sont soumis.

Ceci concerne tout particulièrement les épisodes pluvieux susceptibles de provoquer la saturation du réseau pluvial, que ce soit par le ruissellement de la pluie tombée ou par la remontée de la nappe qu’elle a provoquée si le drainage de la zone est déficient, des inondations qui en résultent dans les zones urbaines et, par voie de conséquence, des entrées massives d’eaux claires parasites qui saturent le réseau d’eaux usées et provoquent son débordement.

La qualification d’« exceptionnel » a été employée à de très nombreuses reprises ces dernières années pour de tels épisodes, trop souvent pour des cas certes gênants pour les conséquences provoquées, mais néanmoins récurrents et rencontrés maintes fois au cours des dernières décennies, et le terme « exceptionnel » s’en trouve aujourd’hui complètement galvaudé ; une clarification s’impose donc. Cette clarification doit évidemment tenir compte du caractère particulièrement sensible du Bassin d’Arcachon.

Il se trouve que le SIBA, après sa prise de compétence sur le pluvial en 2018, a établi son SCHEMA DIRECTEUR DE GESTION DES EAUX PLUVIALES, voté par le conseil syndical le 18 avril 2019, document socle de la politique d’aménagement du territoire en matière de pluvial, établissant les prescriptions techniques applicables et fixant le niveau de protection du territoire contre les inondations. Ainsi précise-t-il :

« Il est important de relever qu’en matière de gestion des eaux pluviales, les ouvrages publics et les mesures compensatoires sont dimensionnés selon un certain temps de retour qui correspond aux préconisations fixées par des normes et à un compromis technico financier. Aussi, les mesures arrêtées dans le présent zonage ne permettent pas de supprimer tous les risques de débordement. Lors d’évènements de période de retour supérieure à la période de référence, des débordements subsisteront…

La 2ième version des schémas directeurs a ainsi été bâtie à partir de cet évènement d’un temps de retour estimé à 30 ans. L’ensemble des ouvrages publics et le programme de travaux ont ainsi été dimensionnés sur la base de cet évènement….permettant d’être conforme à la norme NF EN 752-2 de novembre 1996 qui préconise un temps de retour de 30 ans pour la protection des centres villes et zones industrielles. »

En conséquence, pour rester cohérent avec ces règles auxquelles on ne peut que souscrire, il apparait évident que la définition de « circonstances exceptionnelles » qui est attendue des services de l’Etat doit correspondre a minima, pour les phénomènes susceptibles de provoquer des inondations lorsque le réseau pluvial devient défaillant, à des phénomènes dont le temps de retour est au moins égal à 30 ans.

Compte tenu des évolutions attendues avec le changement climatique, il semble également pertinent de prévoir une clause de révision de cette définition dans quelques années pour tenir compte de ces évolutions.

Restant très attentifs à la préservation de notre environnement et à tout ce qui pourrait l’impacter, ……

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Consultation Zone Agricole Protégée à Gujan-Mestras

La commune de Gujan-Mestras souhaite protéger ses zones agricoles dont la destination est trop souvent dévoyée, et a engagé en ce sens une démarche de classement en Zone Agricole Protégée.

L’ADEBA a ainsi exprimé sa position lors de l’enquête publique :

Comme la Municipalité, l’ADEBA déplore la situation actuelle qui voit le zonage agricole envahi par des constructions qui n’ont rien d’agricole, sujet à une spéculation foncière toujours croissante et sans commune mesure avec la réalité du monde agricole, et progressivement occupé par des établissements et des activités, souvent lucratives, complètement illégales au vu de nos règles d’urbanisme.

Outre le caractère illégal de cette situation, l’ADEBA s’inquiète des nuisances et des risques pour l’environnement créés par ces aménagements irréguliers.

Aussi l’ADEBA ne peut qu’approuver le projet de classer ces zones en Zone Agricole Protégée dans le but de mettre fin à cette dérive délétère et de favoriser le développement d’une agriculture productive de proximité.

Dans ce cadre, l’ADEBA demande qu’un maximum de facilités soient accordées en priorité aux projets d’agriculture biologique, afin de réduire la pression que subissent les eaux du Bassin d’Arcachon du fait des pesticides apportés par ses tributaires, pesticides dont la rémanence dans les sols et le lessivage lors des périodes pluvieuses ont été largement démontrés.

En parallèle à cette démarche, l’ADEBA demande que les autorités, territoriales et préfectorales, fassent preuve de plus de rigueur dans la mise en œuvre des sanctions applicables aux auteurs des irrégularités constatées.

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Echos de la manifestation pour un SCoT vertueux

Sud-Ouest du 21 juin :

https://docs.google.com/document/d/1QCUkEkV7iz5NbJcetdwaMUDYxbW6xDms/edit?usp=sharing&ouid=104545107975059644085&rtpof=true&sd=true

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Manifestation pour un SCoT respectueux du Bassin d’Arcachon

Alors que le SCoT élaboré par le SYBARVAL, après une première version adoptée en 2012 mais annulée en 2017 par le Tribunal Administratif pour manque de prise en compte des espaces naturels et des enjeux environnementaux et pour défaut de dialogue avec les associations, a été réécrit en 2024 dans la lignée de la bétonisation du territoire, ce qui lui a valu d’être tout d’abord suspendu par la Préfecture, puis attaqué par les associations environnementales,

Alors que notre Bassin n’en peut plus entre pollutions récurrentes du milieu naturel et marin par les eaux usées, disparition des herbiers, mortalité du naissain et des huîtres, surtourisme, disparition progressive des arbres, des fossés, et de la biodiversité,

Alors que fleurissent les constructions illégales complaisamment tolérées par nos élus,

Ces derniers ont l’indécence d’organiser à Arcachon les rencontres nationales des SCoT de France !

Le SCoT doit être le cadre garantissant la qualité de vie de la population et la préservation des équilibres du territoire, en conformité avec les lois de la République, et non la fuite en avant dictée par la pression foncière, les tentations fiscales, la com et autres chimères du « courtermisme » ; certaines collectivités l’ont d’ailleurs bien compris, comme le montre un article très intéressant paru dans le N° 383 de juin-juillet de la revue « Le Courrier des maires » (p39-40 : L’eau s’infiltrera-t-elle un jour jusque dans les plans d’urbanisme ?).

Opposons-nous au bétonnage du Bassin d’Arcachon et à la logique du tout économique et du tout-tourisme, au mépris du Bien Commun que constitue notre Environnement, Air-Terre-Mer-Sable-Forêt-Patrimoine architectural-Ressource halieutique, Culture locale,

en manifestant devant le Palais des Congrès d’Arcachon, lors de la sortie de la réunion des SCoT de France Vendredi 20 juin à midi

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Suspension des arrêtés SIBA !!!

Comme nous l’avions relaté dans notre article du 15 avril dernier,  l’ADEBA a demandé à la justice d’annuler les arrêtés pris par la préfecture le 28 février 2025, autorisant le SIBA à rejeter les eaux usées dans la nature et dans le Bassin en cas de « circonstances exceptionnelles ».

Cette annulation a également été demandée par d’autres associations environnementales (CEBA et SEPANSO), ainsi que par le Comité Régional Conchylicole.

En outre, le délai de traitement de ce genre de demande étant assez long, un recours suspensif a également été formulé, porté par la SEPANSO, afin de bloquer immédiatement l’application de ces arrêtés en attendant leur annulation.

Le 20 mai, le Juge des Référés, reconnaissant la validité des arguments des associations environnementales, a ordonné la suspension de l’exécution de ces arrêtés.

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