Lettre ouverte aux élus du SYBARVAL

adressée par messagerie électronique aux élus du Sybarval la veille de leur réunion du 25 janvier (ordre du jour : approbation du SCoT)

Mesdames Messieurs les élus du Sybarval,
Les impacts du changement climatique se font de plus en plus ressentir sur notre
territoire. Les évènements tels que canicules, sécheresses, inondations
exceptionnels il y a peu, sont devenus monnaie courante. L’épisode dramatique
que nous venons de vivre avec son enchainement, inondation, pollution, fermeture
de la vente d’huîtres prouve, si besoin était, la grande fragilité de notre territoire
face aux aléas climatiques.
Vous devez bientôt approuver le Schéma de cohérence territorial qui déterminera
l’organisation spatiale et les grandes orientations de développement de notre
territoire.
Pouvez-vous, en votre âme et conscience approuver un document qui, à l’inverse
de tous les documents de planification actuels, se base sur le scénario le plus
optimiste du Giec? (Scénario écarté par le Straddet). Cette non prise en compte
d’un scénario réaliste minimise les mesures de protection face à la submersion
marine, au retrait du trait de côte, aux inondations, aux feux de forêt, laissant le
territoire démuni devant les effets prévus du réchauffement climatique.
Pouvez vous approuver un document qui prévoie d’artificialiser 800 ha de plus
alors qu’il faudrait désartificialiser, renforcer les trames vertes et re-naturer nos
villes afin de limiter l’impact des inondations qui s’intensifieront dans les années à
venir? Le rôle du couvert végétal dans les zones urbaines devrait être un pilier
majeur du futur Scot, en tant que réservoir de biodiversité mais aussi/surtout en
tant qu’atténuateur des excès météorologique du climat à venir et des épisodes
de pollution de l’air que l’on respire.
Pouvez vous approuver un SCoT, qui rappelle bien par ailleurs que « la qualité de
l’eau est essentielle », mais qui ne dit rien sur la pollution apportée par les eaux
pluviales et rien sur les prescriptions/recommandations à prendre pour la maîtriser?
La liste des omissions est longue : oubli de prendre en compte la conjonction des
phénomènes du ruissellement pluvial, des phénomènes de marée, de surcote, de
la remontée de la nappe et du débordement du réseau hydrographique lors des
futures tempêtes, pas de plan de relocalisation pour fuir la submersion marine à
l’heure où l’on envisage à terme de laisser partir à la mer une partie des zones
construites en frange littorale….
On ne peut penser l’aménagement futur du territoire sur un simple ralentissement
des développements passés (Zéro Artificialisation Nette en 2050) il faut le penser à
l’aune des conditions climatiques à venir. En tout état de cause, il apparaît que le
projet se soucie davantage du développement économique à court terme que de
la protection des conditions de vie de la population.
Mesdames Messieurs les élus soyez vigilants, l’avenir de notre territoire est entre
vos mains.
Liste des signataires : ADEBA, CEBA, SEPANSO, AC, ECBA, BAE, ASSA, AUPORT
et CODEPPI, APRSM (Moulleau), COEUR de FERRET

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