Conférence débat du 7 novembre

Sud-Ouest s’est fait l’écho de cette réunion :

Thierry Lafon est revenu sur la crise de l’automne 2023. © Crédit photo : Christian Esplandiu

Par Christian Esplandiu – Publié le 11/11/2024 à 12h31 – Mis à jour le 11/11/2024 à 12h32

La salle du Broustic était comble, le jeudi 7 novembre au soir, à l’occasion du débat organisé par les associations de protection de la nature sur un thème accrocheur : « Un an après, la qualité des eaux en question ». En clair, 12 mois après les pluies de l’automne 2023, qui ont entraîné un débordement des eaux usées dans le bassin d’Arcachon causant une épidémie de gastro-entérite et l’interdiction de commercialiser moules et huîtres, quel est le bilan de l’action des pouvoirs publics et quelles solutions peuvent être proposés ?

Après une présentation de l’histoire de l’assainissement sur Andernos par l’historien Claude Perreaud, et la présentation des aspects techniques de ce réseau par l’ingénieur Daniel Lafon, le débat est entré dans le vif du sujet avec l’intervention de l’ostréiculteur Thierry Lafon, également président l’association de défense des eaux du bassin d’Arcachon (Adeba) et de Joël Mellet, pour la fédération d’associations environnementale Sepanso.

Ils ont de concert tancé le Siba, Syndicat intercommunal du Bassin d’Arcachon, chargé de l’assainissement, pointant que « son plan d’action est insuffisant et incohérent ». Ils reprochent entre autres au syndicat mixte de ne pas mettre à disposition la cartographie des zones concernées par les remontées de nappes, et de refuser d’appliquer la loi imposant aux riverains de nettoyer les fossés. Dans la salle, aucun représentant du Siba pour apporter un point de vue contradictoire…

Gel des permis de construire

Alors, quelles solutions ? « Il faudrait mettre en place, par un organisme indépendant, un système d’information fiable, transparent, mis à jour fréquemment et accessible à tous, en particulier aux ostréiculteurs, aux pêcheurs professionnels, aux pêcheurs amateurs et aux habitants sur la qualité biologique de l’eau. Il faudrait l’équivalent un CRIIRAD (association indépendante dont l’objectif est d’informer la population sur les risques liés à la radioactivité et ses impacts sur la santé et l’environnement, NDLR) pour le respect du droit à l’information de la qualité des eaux du Bassin », résume Clarisse Holik, de l’association Bétey Plage Boisée à Sauvegarder.

Il est également proposé de geler les permis de construire sur les zones potentiellement inondables, de consolider le réseau d’eaux usées, et surtout, d’anticiper l’aménagement à long terme en intégrant les conséquences du changement climatique.

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