ou de l’urgence d’agir face à la pollution de la mer !
Le rapport Emergent’Sea, publié par IFREMER le 15 octobre dernier (https://archimer.ifremer.fr/doc/00956/106772/) a suscité de nombreuses réactions, en particulier celles rapportées par FR3 Nouvelle Aquitaine (https://search.app/bKgur) avec une interview du président de l’ADEBA.
L’étude Emergent’Sea avait pour but de proposer une liste de substances priorisées, car retrouvées de manière significative et/ou avec effets délétères sur plusieurs sites, qui pourraient être considérées comme pertinentes pour un suivi des eaux littorales. Il ne s’agissait donc pas d’établir un état des lieux exhaustif des pollutions des eaux marines, mais les résultats ont bien confirmé la présence généralisée dans les eaux littorales de l’hexagone d’une foule de molécules plus dangereuses les unes que les autres (herbicides, antifoulings, …).
Cette mise en lumière du mauvais état de nos eaux est une nouvelle occasion de rappeler à tous, citoyens et décideurs, la nécessité vitale de remettre en cause nos modes de consommation et d’agir à la source pour sauver notre environnement.
Et cette nécessité est d’autant plus forte qu’Emergent’Sea n’a donné qu’un éclairage très partiel de la vaste nébuleuse des polluants, que ce soit à cause de leur diversité (ainsi n’ont pas été examinées des familles comme celles de PFAS ou des nanoplastiques) ou de leur inégale répartition dans le temps et dans l’espace (ainsi la mesure du taux de cuivre dans le Bassin relevée par Emergent’Sea n’est pas du tout représentative des concentrations beaucoup plus élevées constatées en été).
Cet éternel décalage entre une sinistre réalité et l’image plus ou moins édulcorée que la société veut bien s’en donner pose clairement la question de notre rapport à la réalité ou du déni de nos nuisances.
