Préalablement à cette conférence de presse, l’ADEBA avait communiqué aux journalistes les questions qu’il nous semblait pertinentes de poser au SIBA. https://drive.google.com/file/d/1QdwKzRbbM8pVYWx9SExh45rYChsqhF9h/view?usp=sharing. Si quelques réponses partielles ont été apportées, de nombreuses questions de fond restent posées.
Suite à la conférence de presse du SIBA du 16 octobre, voici déjà les premières réactions de l’ADEBA, sur les écrits et sur les paroles, étant précisé que l’ADEBA publiera prochainement une analyse détaillée du beau document présenté par le SIBA le 16 octobre.
Pour les écrits : page 4 on nous explique que les inondations ne concernent que 6 % du territoire urbain, laissant penser que 6% ce n’est pas beaucoup, mais en réalité c’est énorme puisqu’on nous explique page 8 et 9 de façon très claire que ce sont les eaux parasites issues de ces inondations qui représentent la majeure partie des eaux qui transitent dans le réseau en période hivernale. Page 13 on nous parle du profil de vulnérabilité des eaux conchylicoles, mais dans ce document le risque de débordement des réseaux d’eau usées du SIBA n’est pas pris en compte malgré leur retour d’expérience, et notamment la crise de 2021. Face à l’étalage de chiffres de la page 14 il serait bon de se rappeler que lors de sa prise de compétences pour le pluvial en 2018 le président du SIBA avait annoncé à l’époque que cela nécessiterait un budget de 8 millions par an, or si on fait les comptes il y a aujourd’hui déjà plus de 28 millions de retard. Et les recommandations de la page 15 sont en fait des obligations réglementaires pour lesquelles l’exercice du pouvoir de police attribué aux maires n’a jamais fait l’objet d’un zèle exemplaire, loin de là.
Pour ce qui est des paroles, affirmer que le seul et unique détenteur de la juste expertise est le SIBA, est très présomptueux, mais pourquoi pas, puisque de toute façon la littérature du SIBA, ses rapports et règlements, représente la principale source qui étaye notre position : c’est là que nous relevons les incohérences et écarts entre ce qui est préconisé et ce qui est réalisé que nous dénonçons. Par contre le fait d’affirmer que tout le monde savait (pour les débordements) depuis le mois de novembre 2023 car le SIBA avait alerté de la situation, tout en résonant aujourd’hui comme un aveu, vient mettre sérieusement en cause l’action de l’État, en suggérant implicitement que le préfet aurait dû prendre des mesures de restriction plus précocement. Mais le plus frappant est que ces propos sont en totale contradiction avec les premières déclarations publiques du début d’année qui dédouanaient le SIBA de toute responsabilité.
En conclusion si l’on peut saluer une certaine prise en compte de l’importance du pluvial, on ne peut que regretter la condescendance des propos du président et surtout être particulièrement choqué par le niveau de contradiction avec ses déclarations publiques du début de l’année : les aurait-il oubliées ? ou faudrait-il voir autre chose ?